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URPS Médecins Libéraux Grand Est

Une voix pour la médecine libérale !

 

EXERCICE PSYCHIATRIQUE LIBÉRAL


Dès l'installation de la nouvelle mandature de l'Union Régionale des Médecins Libéraux, dans la région du Grand Est, en janvier 2016, les cinq psychiatres élus, toutes sensibilités syndicales confondues, se sont réunis au sein d'une Commission “Exercice Psychiatrique Libéral”, dans l'objectif de réfléchir à la défense des spécificités de notre exercice, et d'être force de propositions.

Les psychiatres représentent, numériquement, près de 11 % des spécialistes hors médecine générale. Leur pratique est particulière dans la mesure où leur acte unique (“le CPSY”) intègre et marie en permanence les dimensions diagnostique, thérapeutique et pronostique.

De plus en plus fréquemment sollicitée (27% de la population sera touchée au moins une fois dans sa vie par des troubles psychiques relevant de soins), la psychiatrie voit ses champs de compétence régulièrement élargis. Troubles envahissants du développement chez l'enfant, souffrance psychique au travail, conséquences psychiques des addictions, troubles du comportement alimentaire, et bien d'autres domaines ont enrichi, dans les dernières décennies, la nosologie psychiatrique.

La psychiatrie libérale participe activement à la prise en charge de ces pathologies de plus en plus fréquentes, offrant une proximité aux patients (même si l'essentiel des praticiens sont installés dans les grandes villes), et travaillant en collaboration étroite avec les médecins généralistes : la psychiatrie libérale permet ainsi un large accès aux soins pour les patients, tant en ce qui concerne le maillage géographique, que la disponibilité horaire ou que les publics accueillis, y compris les plus précaires. Certains psychiatres libéraux assurent même des visites à domicile. 

La psychiatrie libérale, contrairement à ce qui pourrait être imaginé, prend en charge toute la palette de la morbidité psychiatrique, y compris les pathologies psychotiques graves, les troubles bipolaires, les déficiences liées à l'âge ou les troubles graves chez les enfants. Elle permet également la prise en charge, dans cette dynamique de santé mentale, de la souffrance psychique au sens large du terme, notamment pour des situations qui pourraient être qualifiées de « plus légères », mais qui n'en comportent pas moins un éventuel risque évolutif grave. 

Cette indéniable augmentation de la demande en soins psychiatriques risque de se heurter, dans la région Grand Est à une crise démographique majeure.

Par ailleurs, les motifs d'inquiétude sur la pratique libérale sont nombreux : expérimentation du remboursement des prises en charge par des psychologues en ignorant totalement le psychiatre, risque de transfert des suivis thérapeutiques auprès des “infirmiers de pratique avancée”, multiplication des instances décisionnelles dans le domaine de la santé mentale où les psychiatres libéraux sont au mieux “écoutés poliment”, au pire totalement ignorés, remise en question de l'intérêt de la psychanalyse, etc...

Dans ce contexte difficile, il nous a paru indispensable de disposer, au sein de l'Union Régionale des Médecins Libéraux, d'une “cellule de réflexion” au service de la psychiatrie libérale. Cette Commission travaille d'une part sur l'analyse et la compréhension des pratiques en cours (de manière à disposer d'arguments objectifs envers les tutelles) et d'autre part s'attèle à la représentation de la profession au sein de toutes les instances régionales en santé mentale.



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